Arthur avait donc réussi à fidéliser ses sujets et à faire de Camelot une ville idéale symbole de son pouvoir. Il devint un grand roi, fort, posé, juste et généreux, garant de la sécurité de son peuple grâce au concours des Chevaliers de la Table Ronde qu'il considérait comme ses pairs.
Parmi eux se détachait Lancelot du Lac, jeune et vaillant chevalier, qu'Arthur avait remarqué lors de tournois organisés en son honneur. Lancelot avait été élevé dans la forêt de Brocéliande par la fée Viviane -dame du Lac à qui il doit son nom. Elle avait fait de lui un parfait chevalier qui incarnait force, courage et loyauté et contre lequel nul ne pouvait rivaliser en courtoisie, au tournoi ou au combat. Devant tant de qualités, Arthur décida de l'adouber et lui permit de rejoindre la table ronde. Aucun des chevaliers n'attirait plus les regards et n'était plus fêté que Lancelot. Il était l'honneur de la cour d'Arthur. Plus gracieux et plus hardi qu'aucun autre, il était partout reconnu pour le meilleur chevalier du monde. Rien ne semblait donc manquer à Camelot si ce n'est une reine.
Léodagan, roi d'Ecosse, qui avait une fille d'une beauté sans pareil, décida de la donner en mariage à Arthur pour le récompenser de son soutien dans la guerre contre les Irlandais. La jeune promise s'appelait Guenièvre. Comme toutes les jeunes filles du royaume, Guenièvre vouait une grande admiration au roi Arthur, de beaucoup son aîné, et mesurait à sa juste valeur l'honneur qui lui était fait de devenir son épouse.
Guenièvre vint donc à Camelot afin de faire la connaissance de son futur mari et de participer aux préparatifs des noces. Une tendre complicité s'était installée entre les futurs époux mais Merlin n'ignorait pas la tendre inclination que portait Guenièvre à Lancelot. Les noces furent célébrées en grande pompe au grand désespoir de Lancelot qui s'était épris de Guenièvre, d'un amour absolu qui fut sa joie, sa quête mais aussi sa faute. Pendant plusieurs années, Guenièvre repoussa ses avances mais ils devinrent finalement amants. Entre la passion et le service du roi, le choix ne fut pas facile car Lancelot n'était ni un fourbe ni un félon.
Mais un jour, Arthur découvrit leur liaison et tout s'écroula autour de lui. Colère, rage, désespoir, douleur... Il avait été trahi par les deux êtres qu'il chérissait le plus et en qui il avait toute confiance. Ce sont les relations entre Arthur, Guenièvre et Lancelot qui sont illustrées le tableau suivant de la trilogie.
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